Le réseau social investira également dans la recherche pour contrer la manipulation médiatique.

Près de deux mois après l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, Facebook annonce une nouvelle politique pour contrer la diffusion en direct de contenu violent, offensant ou de propagande terroriste.   Ces mesures visent à ultimement enrayer l’utilisation des vidéos en direct par des organisations ou individus considérés comme violents ou dangereux. 

 »…Nous avons révisé ce que nous pouvons faire pour limiter que nos services soient utilisés pour causer du tort ou propager la haine.  Comme résultat direct, à partir d’aujourd’hui, les individus ayant enfreint à certaines règles de Facebook –incluant notre politique concernant les Organisation et Individus dangereux – se verront restreints d’utiliser la diffusion en direct Facebook. »

– Guy Rosenberg, VP Intégrité de Facebook, Facebook Newsroom, 14 mai 2019.

Une prise, vous êtes retiré.

Jusqu’à récemment, Facebook avait une procédure comptant trois degrés différents en matière de contrôle du contenu violent, offensant ou autre.  Facebook pouvait :

  • Retirer une publication (En direct ou autre)
  • Suspendre le compte d’un abonné fautif pour une période déterminée (ce qui l’empêchait évidemment de publier quoi que ce soit)
  • Suspendre indéfiniment ou bannir complètement les récidivistes

À partir de maintenant, Facebook nous mentionne qu’ils retireront à quiconque commet une entrave grave à leur ligne comportementale se verra retirer le droit de diffuser en direct pour une période déterminée, et ce dès la première offense.  Une offense et on vous retire la capacité de diffuser en direct.

Avec plusieurs changements depuis le lancement de sa nouvelle interface, le but de Facebook n’est pas de brimer la liberté des utilisateurs envers la diffusion en direct, mais de veiller à ce que les gens qui utilisent leur plateforme à bon escient le fassent en toute sécurité.

Investir dans le futur de la reconnaissance de fichiers vidéo

Le cas d’utilisation de la diffusion en direct de la tuerie de Christchurch suscite de grandes inquiétudes envers le futur.  Certains ont réussi à rediffuser des segments ou versions éditées de la diffusion en direct, et ce des jours après que cette dernière eut été retirée.  Ces gens réussissaient à déjouer les systèmes de blocage de cette vidéo de Facebook.

L’inquiétude est d’encore plus grande avec la diffusion de Deep Fakes au présent.  Comment faire pour empêcher qu’une vidéo montée de toutes pièces ne devienne virale et soit propagée sur Facebook, ou autre plateformes?

La technologie décidera pour nous…

Ces fichiers, que Facebook appelle maintenant « médias manipulés » sont soit des images, des vidéos ou des fichiers audio.  Donc, le géant des réseaux sociaux s’associera avec trois universités américaines pour développer des moyens de les identifier et de contrôler leur diffusion.  Alors bientôt, un système jugera si un ficher est réel ou fabriqué, et si un utilisateur l’a publié inconsciemment ou de façon préméditée. Je ne crois pas être le seul qui trouve le tout peu rassurant…

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